La Démocratie est un sucre qui se dissout dans le pétrole

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Langue ‏ : ‎ Français
Broché ‏ : ‎ 318 pages
Poids de l’article ‏ : ‎ 481 g
Dimensions ‏ : ‎ 13.97 x 1.83 x 21.59

La Démocratie est un sucre qui se dissout dans le pétrole est un roman à clé dont le personnage principal, Charles Monbrison, vous fera forcément penser, à un moment ou à un autre, au philosophe médiatisé qui lui sert de modèle. Dans cette fiction où il cristallise toutes les passions, il devient la cible d’un terroriste fondamentaliste chrétien, un véritable Croisé, justifiant l’acte qu’il va perpétrer, via une vidéo testamentaire enregistrée pour sa jeune épouse. Mortellement blessé, puis transféré en soins intensifs, Charles est maintenu dans un état semi comateux. Mélanie Talcott va alors lui faire revivre par le menu, à travers ses souvenirs parfois hallucinés, les heures les plus intenses et les plus riches de son existence, au milieu des hôtes du mudhif. Le mudhif c’est la maison de l’amitié, grande nef idéale où s’épanouissent l’intelligence et la sincérité, l’amour du partage, l’amour de la cuisine, de la musique et des livres, et où peuvent se dire toutes les vérités du cœur… Une extraordinaire peinture à la fois satirique et bienveillante de notre monde. C’est ce qui fait à la fois le charme et l’intérêt de ce roman : il ouvre à la réflexion avec une rare élégance, sans jugement, sans prétention à la vérité.« Juste se laissez aller, écouter, lâcher prise. »

Informations complémentaires - Extrait

« Cet apparent bréviaire de l’insolite, quand tu l’as entre les mains, ben tu le lis… Ne pas l’ouvrir t’obligerait en effet à reconnaître ton absence coupable de curiosité, mais aussi et surtout ton allégeance stérile aux conventions éditoriales de la littérature blanche la plus formatée. Alors je l’ai ouvert… Arrivé à la page 10, tu as déjà assimilé que, question qualité et style d’écriture, tu es en haute définition. C’est ciselé mais fluide, ça claque mais c’est signifiant, c’est cérébral mais visuel.
« Welcome on board ! » Tu redresses ta tablette, et yallah !
De la page 10 à 100, moyennant quelques turbulences contrôlées avec maestria, tu passes de l’espérance existentialiste à la déconfiture sociétale programmée, en passant par la cuisine terroir de « Mémé Carte », tout ça sans transition… comme dans la vraie vie.
Ah ! Tu en redemandes ? Et bien soit, parce qu’à partir de là, la règle devient « haro sur les non-dits », avec vol sans escale pour franchir le mur du son au-dessus de l’Amitié, du fric, de la corruption, du Pouvoir, du superflu, de l’arbitraire, du sublime et de l’abject… Si tu relies tout, on appelle ça la « Vie ».
J’ai beaucoup apprécié ce livre, mais il ne se résume pas, il ne se commente pas autrement que par le ressenti : il se savoure. Il ne peut pas se lire d’une traite, pas plus qu’il ne faut se limiter à ne le lire qu’une fois, tant il est riche de dévoilements. Il n’a pas de plan parce qu’il est à l’image de la vie : entropique. Tu te promènes dans les coulisses d’une société malade, sans pathos et sans t’emmerder nulle part. À ce stade j’ai envie de conclure en paraphrasant Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgit Mélanie Talcott »… » – Hubert Letiers